Réalisatrice française, née en 1980 à Pontoise.
Diplômée de la Fémis en section scénario, Céline Sciamma réalise son premier film La Naissance des pieuvres en 2007, d'après son film de fin d'études. Présenté à Cannes dans la section Un Certain Regard, le film remporte le prix Louis-Delluc du premier long-métrage. Son film suivant, Tomboy (2011), en compétition au Festival de Berlin, remporte un grand succès public et critique. En 2014, Céline Sciamma est de nouveau à Cannes avec Bande de filles, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs. Parallèlement, elle poursuit son activité de scénariste, notamment pour Jean-Baptiste de Laubier, alias Para One, qui a composé la musique de tous ses films. Elle a participé au développement de l’écriture de la série Les Revenants de Fabrice Gobert, a co-écrit Quand on a 17 ans d'André Téchiné, et a signé le scénario du film d’animation Ma vie de courgette, révélé à la Quinzaine des Réalisateurs en 2016. Portrait de la jeune fille en feu remporte le prix du scénario à Cannes en 2019. Son dernier film est Petite Maman.

[Le film] reste jusqu’au bout d’une rigueur absolue, faisant dialoguer ses plans par un montage quasi mathématique. Mais, miracle, ses coupes un peu sèches soudain se gorgent de désir, le désir qui s’instaure entre les deux femmes et qui finit par déborder du champ.
LES INROCKUPTIBLES

La réalisation s'occupe ici de faire tressaillir les visages et de faire retentir et trembler les mots. Elle trouve les lumières (et le film confirme que Sciamma est une grande coloriste) et organise les mouvements des corps [...] afin de traduire cinématographiquement le travail du portrait.
POSITIF

Grâce à ce magnifique film, Céline Sciamma s'inscrit en digne héritière de Jane Campion.
ELLE

PORTRAIT
DE LA JEUNE FILLE EN FEU

Céline Sciamma
Dimanche 21 mai 18h

En partenariat avec le CDNO et en regard du spectacle OMBRE (EURYDICE PARLE) de Marie Fortuit d'après Elfriede Jelinek, le Cinéma Les Carmes présente :

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE EN FEU
(France - 2019, 122’) de Céline Sciamma

Artiste peintre du XVIIIe siècle, Marianne débarque sur une île pour y faire le portrait d’Héloïse, qui a quitté le couvent pour être mariée. Le peintre et son modèle sont sur leurs gardes, Héloïse surtout, distante, hiératique. Puis une connivence s’installe peu à peu.

Le film retrace une histoire d’amour, vécue dans l’intensité du présent et ravivée par le souvenir. Classique dans la forme, le film est moderne sur le fond. Tant sur la représentation des femmes que sur leur combat, la réalisatrice décrit une solida­rité féminine, une sororité. Dans le face-à-face de Marianne avec son modèle se joue un rapport d’influence et de reflets, qui est aussi celui de tout metteur en scène avec ses acteurs. Un lien où le rapport de pouvoir et de séduction est mouvant.

Élégant dans le dévoilement du sentiment, de l’âme et des corps, ce Portrait excelle à marier pudeur et volupté. Et se montre de plus en plus vibrant à mesure que grandit la passion entre les héroïnes. Adèle Haenel illustre à merveille le conflit intérieur d’une femme tiraillée entre la docilité et le désir d’émancipation. Noémie Merlant, de tous les plans ou presque, illumine le film par sa rigueur créative et sa grâce conquérante. Il y a de quoi tomber amoureux, ou amoureuse.

- Jacques Morice, Télérama



La séance se déroulera
au Cinéma Les Carmes
7, rue des carmes

Plus d'infos et billetterie
www.cinemalescarmes.com

EN REGARD

Mardi 16 maI 20h30
Mercredi 17 mai 19h30

OMBRE (EURYDICE PARLE)
Elfriede Jelinek / Marie Fortuit
1h40, Salle Antoine vitez