Conception & Interprétation Coraline Cauchi
Musique en live Baptiste Dubreuil
Écriture Clémence Weill
Écriture version scénique Coraline Cauchi
Regard extérieur, direction d’actrice Hélène Stadnicki
Création lumière et régie Jonathan Douchet
Régie son Pierre Carré
Collaboration scénographique Violaine De Cazenove
Stagiaire scénographie Amandine Riffaud
Construction Sylvain Blocquaux
Vidéaste Alexis Renou
Animation vidéo Jules Urban
Fabrication Masque Loïc Nebreda
et avec la voix d’Arnaud Roi

Le spectacle a été répété à La Pratique, Vatan ; au 37ème parallèle, Tours ; au Volapük, Tours ; au CDN Orléans / Centre-Val de Loire ; à la salle Thélème - Université de Tours ; au Théâtre de la Tête Noire, Saran.
Le spectacle a été accueilli en résidences, coproduit et créé à L’Atelier à Spectacle, Vernouillet.
Le spectacle a bénéficié d’Aides à la Résidence DRAC 2019 ; du Parcours de Production Solidaire, Région Centre Val-de-Loire 2019 : le Volapük, Tours ; CDN Orléans / Centre-Val de Loire ; Théâtre de la Tête Noire, Saran.
Le spectacle est soutenu par la Ville d’ORLÉANS.
Le spectacle est coproduit par la Ville de TOURS / LABEL RAYONS FRAIS (création + diffusion).


Coraline Cauchi est comédienne et metteuse en scène. Responsable artistique de SERRES CHAUDES, elle y développe un travail autour des écritures contemporaines. En 2011, elle adapte et met en scène L’Amant(e) d’après le roman de Marguerite Duras. En 2015, elle crée La Théorie de l’Hydre, texte commandé à Antoine Cegarra et récompensé par les Encouragements du CNT. Puis en 2016, elle crée CLEAN ME UP, projet pour lequel elle a invité 4 auteurs à écrire à partir d'un article de presse. Elle dirige un Cycle de Lectures de théâtre contemporain, ainsi que le LaboLivre, cercle de lectures avec des amateurs, projets qui s’intègrent dans une démarche plus large sur la lecture à voix haute. Elle s’intéresse à la pédagogie et aux questions de transmission, et intervient auprès de plusieurs établissements scolaires et de groupes d’amateurs dans le cadre d'ateliers de pratique théâtrale. Son parcours s’équilibre entre interprétation et mise en scène. Un double mouvement qu'elle envisage de manière complémentaire afin de se questionner sur la notion de création. Son intérêt pour la dramaturgie, son souci du lien entre l'interprète et la forme théâtrale déployée, font de sa recherche un espace de friction où la singularité de chacun devient créatrice, où chaque proposition vient percuter, relancer et ainsi nourrir l’objet théâtral.

BLEUE


1h40 - au Théâtre de la Tête Noire (Saran)
En co-accueil avec le CDNO


Bleuenn est une femme qui a choisi un métier d'homme. Derrière son tablier, elle vient parler de son rapport à la chair, aux animaux, mais aussi à la féminité. Loin de proposer un spectacle militant, Coraline Cauchi dresse, par la cohabitation complice entre théâtre et musique, le portrait d'une femme d'aujourd'hui.
Clémence Weill est lauréate du Comité de lecture du CDNO 2017 avec Plus ou moins l’infini. Coraline Cauchi a par ailleurs travaillé Torino 2CV avec les étudiants d’Orléans.


« Messieurs, mademoiselle, première chose, qui va vous sembler un détail mais non. Sachez que le boucher porte le cheveu court. Question d’hygiène, question de présentation. J’en vois un certain nombre qui devront passer chez le coiffeur. Les cheveux courts c’est plus propre, c’est plus simple, c’est plus courtois aussi. Mademoiselle, vous, vous pourrez vous contentez de les attacher. »

Comme une bête, Joy Sorman

Le roman de Joy Sorman, entre réalisme et onirisme, a été un déclencheur pour la création de ce spectacle. L’autrice y dissèque les faits et gestes d’un apprenti boucher animé d’une passion dévorante pour son métier, obsédé par les bêtes qu’il dépèce, désosse, dénerve, et qui aime les vaches au point de devenir boucher. Dans ce milieu historiquement très masculin, une jeune fille apparaît au début sans qu’il n’en soit plus du tout question par la suite. C’est à cette invisible, cette ignorée, que BLEUE donnera la parole, en imaginant son parcours et en remontant le fil de l’histoire qui l’a amenée là.

BLEUE serait une réflexion sensible sur l’art(isanat) de la boucherie.
BLEUE serait un portrait, celui de Bleuenn qui a choisi « un métier d’homme », comme d’autres deviennent religieuse ou comédienne.
BLEUE serait un dialogue entre une comédienne et un musicien, un chant d’amour autant qu’une danse primitive.

Par fragments, entre rêve et réalité, une jeune femme pratique son art avec passion et minutie.
Elle manie le hachoir en dansant aux sons de la scie mécanique et des basses électroniques. Pour expulser, pour expier peut-être… Elle est de son époque, elle sait que manger de la viande est moins à la mode aujourd’hui qu’il y a 30 ans. Tiraillée entre son amour de la viande et une conscience écologique qui s’éveille, elle sera traversée par différentes figures qu’elle porte en elle : la chevaleresse, la chamane, l’animal totem… Autant de corps qui l’éloignent du réel et donnent à son activité un aspect poétique.
Elle nous invite ainsi à naviguer entre la fable et le documentaire pour mieux réfléchir aux nombreuses questions soulevées par la boucherie : l’artisanat, l’économie, l’écologie, le rapport des hommes aux animaux, l’histoire de l’humanité et même la mythologie.

Ni anti-, ni pro-, ce spectacle cherchera à réconcilier en nous le paradoxe fondamental qui fait qu’on aime les animaux et qu’en même temps on les mange. Il s’agit de placer le personnage, et le spectateur avec elle, dans un souci de vérité et non de réalisme. Il s’agit d’admettre que si l’on veut manger de la viande alors il nous faut tuer des animaux, il s’agit de ne pas éluder la question. De ne pas oublier qu’avant la viande, il y avait un animal. Être capable de regarder la bête que l’on mange. Mesurer et être pleinement conscient·e du sacrifice.
Savoir que c’est la bouchère qui fait disparaître l’animal et apparaître la viande, que c’est elle qui nous permet d’oublier le boeuf derrière le steak.
Et replacer chacun dans la grande chaîne du vivant, sans opposition binaire : la viande ou la bête, la bouchère ou le boeuf.
Parce que si on lui enlève la peau, qu’est-ce qui distingue vraiment l’homme de l’animal ?

Coraline Cauchi, interprète et metteuse en scène

tournée

Saison 20/21
Équinoxe, Châteauroux [Régions en Scène]

29 septembre 2020 à 17h

Le Bouillon, Orléans La Source
6 octobre

Théâtre Olympia - CDN / Université de Tours
24 et 25 novembre

Théâtre de la Tête Noire, Saran (en co-accueil avec le CDNO)
7 et 8 janvier 2021

Le Hangar, Chalette sur Loing
13 mars

Théâtre Beaumarchais, Amboise
1er avril

Saison 19/20
Atelier à spectacle, Vernouillet
16 et 17 janvier 2020

Petit Faucheux, Tours
30 janvier

Maison des Arts et de la Musique - Festiv'elles, Orléans
13 mars