Avec le soutien de Festival utoPistes - Lyon Métropole Théâtre du Point du Jour – Lyon ; La Cascade - Pôle National cirque Ardèche - Auvergne - Rhône-Alpes - Bourg Saint Andéol; Compagnie 111 - Aurélien Bory / La Nouvelle Digue - Toulouse; CDNO - Centre Dramatique National Orléans - Centre-Val de Loire; Archaos - Pôle National Cirque; MA Scène Nationale - Pays de Montbéliard; Le Sirque - Pôle National Cirque Nexon Nouvelle-Aquitaine; Théâtre d’Angoulême - scène nationale; La Verrerie d’Alès - Pôle National Cirque Occitanie; APCIAC - Lyon Métropole
La compagnie MPTA est conventionnée par la D.R.A.C., la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la Ville de LYON au titre de son projet artistique et culturel.
Le festival utoPistes est organisé en partenariat avec l’APCIAC. Il est soutenu par la D.R.A.C. Auvergne-Rhône-Alpes, la Métropole de LYON, la Ville de LYON, la Ville de Vénissieux et le Ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.
Production Festival utoPistes / Compagnie MPTA (Lyon)
ALICE VANNIER
Co-autrice et interprète Comédienne, metteuse en scène
Après deux années au Conservatoire du 5ème arrondissement
avec Bruno Wacrenier, Alice Vannier intègre, en 2014, l’ENSATT. En 2017 elle joue dans L’Expression du tigre face au moucheron mis en scène par Daria Lippi . Elle crée, avec Sacha Ribeiro,
la Cie Courir à la Catastrophe qui compte deux créations : En
réalités, d’après La Misère du monde de Pierre Bourdieu (Double
lauréat Prix Théâtre 13 2018 et Prix Célest’1 2019), qu’elle met
en scène, et une co-création, 5 4 3 2 1 J’EXISTE (même si je sais
pas comment faire), écrite, mise en scène et jouée aux côtés de Sacha Ribeiro. Elle participe également, en tant que comédienne, à La Parabole de Gutenberg, écrit et mis en scène par
Léa Carton de Grammont, au Théâtre des Clochards Célestes
à l’automne 2019 ainsi qu’à Black Mountain de Brad Birch, mis
en scène par Guillaume Doucet, spectacle hors les murs qui
tourne encore.
En 2020 et 2021, elle est collaboratrice artistique sur le spectacle Jacqueline, mis en scène par Olivier Martin-Salvan et met en scène la pièce Alors j’éteins ?, écrit par Léa
Carton de Grammont, à la Comédie de Valence dans le cadre des Controverses. En janvier 2022, elle joue dans
la mise en scène de Sacha Ribeiro, Œuvrer son cri, au Théâtre des Célestins dans le cadre d’un focus dédié à leur
compagnie. Cette saison, Alice Vannier crée le spectacle LA BRANDE (arrière pays des insensé·e·s) en novembre
au Théâtre du Point du jour à Lyon. Leur compagnie Courir à la Catastrophe est associée au Théâtre du Point
du Jour à Lyon et en résidence au Théâtre de la Cité Internationale à Paris.
SACHA RIBEIRO
Co-auteur et interprète
Comédien, metteur en scène
Après trois années passées au Conservatoire de Caen, Sacha Ribeiro
intègre l’ENSATT à la rentrée 2014, où il travaille entre autre avec Philippe
Delaigue, Guillaume Lévêque, Dominique Pitoiset, Catherine Hargreaves et
Aurélien Bory.
En 2017, il co-crée la Compagnie Courir à la Catastrophe avec Alice Van-nier. Il joue dans En réalités, une adaptation de La Misère du monde de
Pierre Bourdieu mis en scène par Alice Vannier. Il co-écrit, co-met en
scène et joue dans leur seconde création 5 4 3 2 1 J’EXISTE (même si je sais
pas comment faire). À la rentrée 2018, il joue dans Berlin Sequenz mis en
scène par Marie-Pierre Bésanger et chante et joue avec Alain Reynaud
dans les Ets Félix Tamponau Festival d’Alba puis à La Route du Sirque de
Nexon. En 2020, il joue dans Alors j’éteins ? de Léa Carton de Grammont.
Il est également mis en scène par Alice Vannier à la Comédie de Valence
dans le cadre des Controverses (Reprise au Théâtre du Point du Jour en
mars 2022). En 2022, il met en scène le spectacle Œuvrer son cri présenté
au Théâtre des Célestins dans le cadre du focus dédié à leur compagnie
et interprète Edouard dans Skylight, mis en scène par Claudia Stavisky au
Théâtre des Célestins.
Cette saison, il joue dans le spectacle LA BRANDE (arrière pays des insen-
sé·e·s) mis en scène par Alice Vannier en novembre au Théâtre du Point du jour à Lyon. Leur compagnie Courir à la Catastrophe est associée au
Théâtre du Point du Jour à Lyon et en résidence au Théâtre de la Cité Internationale à Paris.
VOLEAK UNG
Co-autrice et interprète
Acrobate, voltigeuse
Voleak Ung est née à Battambang au Cambodge en
1993. Son envie de voyager et de découvrir le monde la pousse à rentrer à l’École de Cirque Phare Ponleu
Selpak (PPS) à l’âge de 13 ans. Avec sa volonté et la
précieuse aide de PPS, elle réussit à entrer à l’ENACR
en 2010. Voleak y rencontre Vincent Brière avec qui
depuis, elle forme un duo de portés acrobatiques.
Ensemble, ils poursuivent leur formation au centre
national des arts du cirque (CNAC) au sein de la 27ème
promotion jusqu’à l’obtention de leur diplôme en 2015
et à l’issue de la tournée du spectacle de fin d’étude
Avec vue sur la piste mis en scène par Alain Reynaud et
Heinzi Lorenzen.
Avec Vincent Brière, elle rejoint la compagnie
Libertivore et participe à la création des spectacles
Phasmes et Fractales. Parallèlement, elle collabore
avec le CDN d’Orléans pour la pièce Après coups, projet
Un femme-2 mise en scène par Séverine Chavrier.
En 2022, elle participe à la création du spectacle La Lévitation réelle de la Cie L’immédiat.
VINCENT BRIÈRE
Co-auteur et interprète Acrobate, porteur
Après s’être formé à l’École Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois, Vincent Brière
intègre, en 2012, le CNAC où il se forme en main à
main avec Voleak Ung.
En 2015, il interprète le spectacle de fin d’étude
Avec vue sur la piste mis en scène par Alain
Reynaud. Il rejoint la compagnie Libertivore de Fanny
Soriano avec laquelle il collabore aux projets
Phasmes en 2017, puis Fractales en 2019. En 2020,
il prend part au projet La Lévitation réelle mis en
scène par Camille Boitel.
Il rejoint en 2021 l’équipe du spectacle Les Hauts
plateaux,mis en scène par Mathurin Bolze –
Compagnie MPTA.
En 2022, il participe à la création du spectacle La Lévitation réelle de la Cie L’immédiat.
CRÉATION 1H20 - Salle Antoine Vitez
Un spectacle construit autour d'un motif, celui de la rupture, des trajectoires interrompues, comme une ode à toutes les dernières fois. Quitter, retrouver, perdre à jamais des ami·e·s, des amours, du travail, des rêves. Tous ces moments de vie, dramatiques, libérateurs, bouleversants, joyeux, soudains, violents... à quel point sont-ils constitutifs de nos vies ? Qu’est-ce qui se joue dans cet instant précaire entre l’avant et l’après, dans un corps à l’arrêt, un cœur blessé, une apnée, un saut dans le vide, une fuite ?
Voleak et Vincent viennent du cirque, Alice et Sacha du théâtre. Dans cet espace de rencontre entre cirque, danse et théâtre, les deux duos partagent différentes manières d’apprivoiser le corps, fusionnant la parole, le mouvement, l’acrobatie, pour développer un vocabulaire singulier exprimant les fragilités et les failles de l'existence.
FAIRE BATTRE LE CŒUR DE NOS RUPTURES
C’est une ode à toutes les dernières fois, tous les départs, toutes les sorties de route, à ces moments de bascule, où la vie change de goût, de couleur, tout à coup. C’est un appel d’air pour convoquer au centre du plateau nos apnées momentanées, ces gifles de l’existence qui nous retournent la tête, le corps, les sens. C’est une réponse à ces expériences qui accrochent violemment le tissu de nos vies huilées et nous rappellent que rien n’est écrit d’avance. Rupture de ban, rupture amoureuse, rupture de contrat, rupture des ligaments, rupture d’anévrisme, rupture de rythme, de ton… Elles ont de multiples visages ces interruptions flagrantes dans le cours des choses. Qui n’y a pas été confronté, d’une manière ou d’une autre ? A ces passages obligés, ces déflagrations, ces transitions, ces accidents de parcours qui orientent nos décisions, relations, changements, déménagements, teintent autrement les gens que nous connaissons, les lieux que nous traversons, les films que nous regardons, les livres que nous lisons. Notre vision du monde en somme. La sociologue Claire Marin en a fait un passionnant essai,Rupture(s), paru en 2019 aux éditions de l’Observatoire, dans lequel chacun peut s’y reconnaître, y puiser matière à penser, à comprendre, à analyser. Ecrire sur ce qui nous délie. Ce qui nous brise. Ce qui nous laisse sans voix, sans oxygène, sans mots. Le Was Groupe, lui, en fait un spectacle. Ébouriffant, joyeux, vivifiant. Hybride et mouvementé. Comme la vie qu’on passerait au shaker.
Dans un dispositif bi-frontal qui sépare en deux le public dès l’entrée dans la salle, le quatuor installe cette scission première au cœur de sa dramaturgie. Et dans l’entre-deux, sur ce plateau-passage, croise ses sources, ses corps en jeu, ses enjeux, ses disciplines. Alice Vannier et Sacha Ribeiro viennent du théâtre, ils ont fondé ensemble la compagnie Courir à la Catastrophe. Voleak Ung et Vincent Brière viennent du cirque, elle est voltigeuse, il est porteur, ils sont acrobates. Avec l’envie d’injecter de la parole dans le mouvement et du mouvement dans la parole, ils ont fomenté un spectacle sous tension, une série de variations autour de ce motif à facettes à prendre aux sens propre et figuré, physique et psychique. Combinant les différentes possibilités de duo et d’interactions corporelles à quatre, sur un plateau jonché de bouquins dans lesquels puiser à profusion, ce spectacle monté sur ressort traque les accidents de trajectoires, échafaude portés balanciers, chutes renversantes, lancers de livres, courses effrénées, aller-retours haletants et grands écarts en suspension pour mieux décortiquer son sujet, le faire suer par tous les pores, lui faire rendre l’âme, les armes et la moelle de tous ses aspects, de l’anecdotique au philosophique, et en fin de compte peut-être, dompter, apprivoiser ces ruptures qui nous brûlent mais nous constituent comme individu en particulier et être humain en général. « Que je rompe ou que je sois rompu, la rupture est cataclysme intérieur » écrit Claire Marin. Explorer dans tous les sens et surtout sens dessus dessous la temporalité de nos séparations et déchirures. Avant, pendant, après. Ce qui nous pousse à. Ce qui nous traverse. Ce qui reste. Comment le corps imprime et exprime l’événement. Entre cirque et théâtre, À tout rompre célèbre nos ruptures comme autant de tremplins pour changer de cap, de trampolines pour rebondir, d’élans salvateurs, de nouveaux départs et tournants. Une remise des compteurs à zéro pour aller plus loin.
- Marie Plantin
Jeudi 15 février à l'issue de la représentation
Rencontre avec l'équipe